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rans pour récompenser ma complaisance, et ce souvenir de sa part me la fit trouver moins laide et moins hideuse, tant il est vrai qu’un bon cœur cherche toujours à excuser.

Nous partîmes le matin assez mécontens de l’aubergiste ; et moi, pâle et épuisé, comme quelqu’un qui a fourni à de longues courses et succombe à la fatigue. Les plus pénétrans jugèrent que je m’étais laissé aller à la tentation ; mais ils ne pouvaient supposer que notre hôtesse en eût été l’objet, tant elle leur en parut indigne.

Nous arrivâmes à Paris, le 11 juillet 1787. Je m’étais fait de la capitale une idée fantastique ; mais je fus bientôt tiré de mon erreur, car je n’apperçus, dans ce séjour de délices,