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où le desir lutte avec la pudeur expirante… Ah ! si j’avais osé… Mais j’étais jeune encore et timide. Cependant un regard m’enhardit ; j’étais dévoré du desir de m’instruire ; une main téméraire s’est glissée dans le fichu, et parcourt un sein que l’amour commençait à arrondir ; une autre, plus audacieuse, descend jusqu’au sanctuaire de la volupté Une mousse légère ombrageait le temple du plaisir, et mes doigts s’égaraient avec délices dans ce taillis délicat… Mais Louison repoussait ma main téméraire et invoquait en vain tous les dieux et tous les saints du calendrier : on ne résiste pas toujours… Les sens s’échauffaient, et la pudeur disparut bientôt devant l’attrait du plaisir. Je la portai, ou plutôt je la