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ma mère qui s’agitait sous sa révérence ? Ma mère! Grands dieux…! Et je devins plus attentif que jamais ! Et je retenais ma respiration pour ne point troubler une action si plaisante, et à laquelle je prêtais déja tant d’intérêt ! Ma mère, la gorge nue, serrait des bras et des jambes sa lubrique révérence, et couvrait de baisers de flamme sa figure de satire. Je vis tout-à-coup le père Timothée rouler des yeux égarés et redoubler la violence de ses coups ; je ne crois pas avoir jamais vu de situation plus plaisante et de figures plus grotesques. Le dénouement approchait, ma mère jouait des cuisses avec une admirable volubilité, et le révérend couvrait de baisers tout ce qu’il rencontrait ; enfin aux