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la porte, je saisis sa lettre que je trouvai sur une chiffonière à portée de moi… Je rentrai sans être vu, et je lus, transporté de fureur, ces lignes fatales…

« Ô trop heureux Derci, puisqu’il a pu vous plaire et mériter votre cœur ! Nous nous aimons, dès longtems mes yeux vous l’ont appris, et j’avais lu dans les vôtres que je ne vous étais pas indifférent ; mais l’amour ne vit pas d’espérance… Il est d’autres faveurs que mon cœur ambitionne, et que vous ne refuserez pas au plus tendre des amans ; profitez de l’absence de votre jaloux importun (je relus : oui, il y a bien cela), et couronnez les vœux du tendre et amoureux Dercy »