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DES INSTITUTES COUTUMIÈRES.

tiimier, ont adressé les mt^mes reproches à la rédaction des coutumes ; par exemple Dumoulin , notamment sur Tart. 1", chap. xxiv, de la coutume de Nivernais, et sur Tarticlo ISi de la coutume d*Étampes. Le breton d’Argentré adresse les reproches les plus graves aux rédacteurs de sa coutume et se plaint de Textréme précipitation des commissaires, « lesquels, dit-il, avaient te pied dans l’étrier (1). »

Le sage Fleury , § xxiil , joint ses plaintes à celles qui précèdent : « Les commissaires , dit-il , ont présidé à l’assemblée des États où se faisait la lecture des cahiers , mais il ne faut pas croire qu’ils aient composé ces cahiers, ni qu’ils aient pu les corriger à loisir. C’était l’ouvrage des praticiens de chaque siège, qui sans doute avaient suivi d’autres écrits plus anciens On ne doit donc pas être surpris de n’y trouver aucune méthode ; il était impossible de penser à l’arrangement ni au style , lorsqu’on lisait ces cahiers dans les assemblées ; c’était bien assez d’y pouvoir établir les choses en substance , car on est toujours pressé en ces rencontres. Il ne faut donc pas s’étonner si les coutumes sont rédigées avec si peu d* ordre et d’un style si peu exact, quoique les commissaires dont on voit les noms en tête, aient été de grands person-Ces reproches adressés à la première rédaction officielle contribuèrent sans doute à amener la réformation opérée en 1580, et qui eut pour principal objet de réparer quelques omissions, ou de modifier certaines dispositions d’après les changements survenus dans la jurisprudence. C’est ainsi qu’on réforma notamment les (i) Voyez dans les observations préliminaires sur l’afiairedu professear Bavonx, accusé d’avoir médit des codes criminels de i8iO , le paragraphe intitulé : Attaques dirigées par divers nnteiirs contre noire ancien droit couiumier.