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XXIV
INTRODUCTION.


III



L’Anthologie japonaise Si-ka-zen-yô, « Feuilles choisies de vers japonais et sinico-japonais », dont j’offre aux orientalistes le texte original accompagné d’une transcription en lettres européennes et d’une traduction française, comprend une suite de spécimens de plusieurs genres de poésies composées au Nippon[1].

Les premières pièces, empruntées au Man-yô-siû, le célèbre « Recueil des Dix mille feuilles » dont il a été parlé plus haut, appartiennent à l’époque la plus reculée. Composées en langue yamato ou idiome archaïque du Japon, elles offrent en outre cette particularité, dont on ne trouve que peu d’exemples ailleurs, d’être écrites exclusivement en caractères chinois. Il ne faudrait cependant pas conclure de là qu’elles présentent moins de difficulté d’interprétation que les morceaux écrits dans les innombrables signes de la calligraphie cursive japonaise, ni supposer que

  1. Les poésies épiques, historiques et satiriques feront l’objet d’une autre publication.