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APPENDICE.
DES SIX PRINCIPES DE PROSODIE APPELÉS gi.

Les six principes poétiques sont : le fu, le , le hi, le kyô, le ga et le syo. On préfère généralement, parmi ces principes, le fu, le hi et le kyô[1].

Dans les trois cents pièces de vers de la dynastie des Tcheou (Ši-kin), il en est beaucoup où les règles de versification dites kyô et hi sont plusieurs fois usitées au commencement des poésies.

Dans les pièces de vers de l’époque des Thang, il y en a beaucoup où l’on fait le keï-ren, suivant les règles hi et kyô.

Dans les anciennes poésies, on fait usage des règles hi et kyô, tantôt pour le premier vers, tantôt pour le quatrième, et tantôt pour le troisième.

, ga et syo représentent trois genres de vers (qui sont la chaîne de la poésie) ; ils sont composés suivant les trois règles dites , hi et kyô (qui sont la trame de la poésie).

La règle du a pour effet d’exposer le sujet de la pièce et de l’énoncer directement (sans métaphore). C’est pourquoi on l’appelle .

La règle du hi veut qu’on compare une chose avec une autre, et que la chose qu’on veut montrer soit toujours en dehors des mots employés pour la désigner. Le hi a un sens qui est exprimé directement ; mais il manque de profondeur. Le sens du kyô, au contraire, est détourné, mais il a une saveur durable.

  1. Le , le ga et le syo sont des genres particuliers de poésie ; le , le hi et le kyô sont des règles spéciales de versification.