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HYAKOU-NIN-IS-SYOU.


LA VIEILLESSE




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Hána sasô arasi-no niva-no yukinarade
Furi-yuku mono-va wa-ga mi nari keri[1].


La neige qui tombe n’est point celle des fleurs emportées par la tempête ; c’est celle de mes années[2].

Cette pièce, extraite du Sin-tsyokŭ-zen-siû, a été composée par le Niu-dô saki-no daï-zin. Ce personnage, appelé Kin-tsŭne,

  1. Hyakŭ-nin-is-syu, pièce xcvi ; Hito-yo gatari, vol. IX, fo 8 ; Si-ka-zen-yô, p. 32.
  2. Cette traduction libre rend l’idée de l’original qui signifie littéralement : « Ce n’est pas la neige du jardin dont la tempête emporte les fleurs ; ce qui tombe emporté, c’est ma personne. » Horace (Odes, liv. IV, 13) a dit :

    ....... Et refugit te, quia luridi
    Dentes te, quia rugæ
    Turpant et capitis nives.