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ANTÉE

s’imposent dans la préparation de la tarte et du lapin des ducasses wallonnes. —

Passons donc d’Espagne en Wallonie. Elle est là, la bonne, la charmante saison des ducasses. Pour qui veut danser avec des filles de tous les villages, sur les places, dans les prairies com­munales au bord de la rivière ; pour qui veut voir jouer partout les Milfort, les Carabas, les “ Tailleur de Pierre, ” les Charles de Leuze, ces champions de la balle pelote ; pour qui prétend tirer à l’arc à toutes les kermesses, il y a fort à faire cet été...

Les voici revenues, les bonnes, les charmantes ducasses ! Chantons avec Max Elskamp :

C’est fête, à bras nus.
Cuisez boulangers,
et, papegai chu,
riez les archers...
Le joueur d’orgue est arrivé !

Et avec lui, les saltimbanques, le marchand de ballons en baudruche et le vieux à barbe de bouc, à la veste olive prise à un Braekeleer et qui vend pour un sou deux grandes feuilles toutes couvertes de petites boules roses, pâtisserie indéfinissable...

À chaque ducasse, se rattache une coutume