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NOTES
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La critique “ éclairée „ On y va de ces quatre sous quand on aperçoit un titre tel que la Jeune Poésie en tête d’un premier paris du Figaro. Le 6 décembre donc on n’en eut pas pour son argent.

Monsieur A. Claveau appréciant la dite Jeune Poésie depuis Victor Hugo ne rencontre, puisque “ tous se ressemblent et tous se valent, „ à son avis, que les notoires aèdes M. Robert Capelle, M. Louis Lautrey, M. Charles de Bussy. Il est entendu qu’ils se valent entre eux, mais tout de même ils ne valent pas M. Georges Lafenestre qui publia les Images fuyantes il y a une quinzaine d’années…

“ Quel beau métal on fabriquait lorsque M. Lafenestre forgeait sous Leconte de Lisle et avec quelle sûreté on continue quand on en a une fois le moule dans la tête !„

En outre il y a M. Fernand Gregh.

Au reste,

" …Ô poètes, vous vous êtes partagés en deux groupes. Les uns se sont jetés sur la prosodie… Les autres, plus raisonnables se sont emparés des miettes du grand festin et ils ont fait, tous ou presque tous, ce qu’ils ont appelé des frissons… „

Dans un autre ordre d'idées : Que peut-il bien se passer dans des cerveaux de mauvais journalistes ? Par exemple M. Fer­nand Brulin rendant compte le 17 novembre dans l'Officiel des Théâtres (Paris) de la Vierge d’Avila de Mendès, exalte “ ces sentiments passionnés que le poète a magnifiés par une haute pensée en un fort langage et que Sarah Bernhardt a exprimés avec cet art qui lui est propre, ce charme enveloppant, cette émotion communicative, cette tendresse contenue qui vaporisent et éthérisent en quelque sorte le personnage descendu d’un superbe vitrail de bénédictin et cette pièce