Aubrey Beardsley. — M. Louis Thomas va publier à Paris, chez Floury, la traduction d’un ouvrage de M. Arthur Symons sur Beardsley, comprenant une étude sur l’art de cet artiste et des souvenirs biographiques, la reproduction de vingt-neuf dessins de Beardsley, d’un autographe, et d’un portrait par M. Jacques-Émile Blanche.
Un de nos lecteurs nous envoie, à propos d’un passage des Ides et des Kalendes de novembre la note suivante :
Le mot “ tellement joli, „ que votre distingué collaborateur, Laurent Tailhade, a prêté à M. Sylvio Lazzari, ne parait pas devoir lui être attribué. M. Lazzari a toujours défendu la gloire de Richard Wagner, alors qu’il y avait quelque mérite à le faire. Il fut fort longtemps, d’ailleurs, le président à Paris de la “ Wagnerverein. „
Le propos inexactement rapporté devrait être attribué à Emmanuel Chabrier, qui, lorsque l’on faisait, en France une obstruction violente aux œuvres de Wagner, disait, en substance, et il l’aurait dit notamment à M. Lazzari :
" Les gens,
“ qui se sont opposés en France à l’exécution des œuvres du
“ maître de Bayreuth, ont eu bien tort. Ils ne l’empêcheront
“ point de triompher ici, et, quand, enfin, il sera joué, nous
“ serons inondés au moins pour dix ans et, tous, en attendant,
“ nous piétinerons. Tandis que s’il eut été acclimaté
“ progressivement, le phénomène, que je prévois comme certain,
" aurait été évité pour l’avenir, puisque Wagner se serait
“ classé insensiblement en France. „
L’attitude de M. Lazzari fut donc exactement contraire à celle que lui a prêtée M. Laurent Tailhade.