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NOTES
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Ah de quel amour de la langue française les Belges témoi­gnent en ce moment ! Pourvu que ça dure ! Que nous serions heureux s’il était vrai que sonnât la dernière heure de leurs trois idiomes nationaux : le marollien, le Picard et le petit nègre, qui sont trois variétés du belge.

Amour de la langue française, pour te dire il faut bonne haleine, autant que bonne mémoire.

La Fédération internationale pour la Culture et l’Extension de la langue française, constituée à la suite du Congrès de Liège et qui vient de se réunir à Nancy, nous envoie ses statuts. En voici les paragraphes intéressants :

II. Cette Fédération internationale groupe les fédérations nationales qui, dans les pays de langue française, et particulièrement dans les pays bilingues, ainsi que dans les pays où la langue française est une des langues véhiculaires ou litté­raires, ont été constituées par des nationaux, pour favoriser le développement scientifique, littéraire, pédagogique et social de la langue française.

III. Un bureau permanent groupera les représentants de chacune de ces Fédérations. Il établira, aussitôt que ses ressources le lui permettront, un service permanent de rensei­gnements démographiques ; un service de statistique établissant annuellement le recul ou le progrès du français dans le monde entier ; enfin un service de renseignements bibliogra­phiques.

L’Association liégeoise pour la culture et l’extension de la langue française annonce six représentations pour cet hiver. Parmi celles-ci, Le Menteur, Le Cid, On ne badine pas avec l’amour, le Mariage de Figaro, la Mort de Tintagiles. Corneille, Musset, Beaumarchais, Maeterlinck, s’il vous plaît, et la Comédie Française et la troupe de l’Œuvre ;

Quant à l’Association bruxelloise — ah ! étendons ! ah ! cultivons la langue française ! — elle a fait représenter au Théâtre