Ou bien ce sont les Vertus, Justice, Charité, Vérité et Pitié. Pitié l’emporte, non moins fatalement, et c’est la raison ingénue que trouve le librettiste, pour justifier l'incarnation humaine de la seconde personne de la Trinité.
Est-ce tout l’appareil didactique ? Non pas. Au dialogue se joint parfois une narration. Ou plutôt les parties narratives semblent être disloquées du rituel et insérées avec gaucherie dans le dialogue improvisé. On a, dans un document fragmentaire de la fin du XIIe siècle, un remarquable échantillon d’une alternance qui nous choquerait davantage, si nos dramaturges actuels ne faisaient du récit explicatif d’un personnage épisodique, au Ier acte, un abus moins excusable que ne l’est l’honnête pratique de leurs candides devanciers. Quand le rideau se lève sur une fête mondaine, chez Donnay ou chez Lavedan, un invité éprouve le besoin d’expliquer à son voisin le pourquoi de ce que nous allons voir, de lui conter toutes les petites affaires de son hôte, etc., etc. Ainsi procèdent déjà les librettistes de nos mystères.
Celui dont un fragment a échappé à la destruction, nous a légué une curieuse attestation des longs tâtonnements qu’a connus l’art de nouer et dénouer une action. De brefs récits précèdent,
