drames furent composés, appris et joués un peu partout. Un manuscrit de Ste Geneviève nous en a conservé un d’assez médiocre façon ; il y fait suite à un jeu des mages et à un mystère de la nativité. Un autre jeu de la nativité est inséré dans le recueil des miracles dits de Notre Dame. Je n’en connais point qui, par des moyens aussi grossiers, parle plus éloquemment à des cœurs simples.
L’accouchement de la Vierge y est représenté sans nulle fausse pudeur. La bonne femme, qui prête son aide et ses soins à la mère de Jésus, proclame très-haut que celle-ci a conservé sa virginité, et le constat est renouvelé par une survenante, dont le scepticisme est cruellement puni. C’est Salomé, réincarnation femelle de St Thomas, qui entend voir de ses yeux et tâter de ses mains :
. . . . . . .
Pour ce maintenant sanz respit
L’iray veoir et puis taster.
Lasse ! J’ai perdu le taster.
Lasse ! Lasse ! Lasse ! mes mains
Ay perdu.... (1)
(1) Un détail amusera. Au lieu de Salomé nous avons, dans la passion du manuscrit de Ste Geneviève, un personnage appelé
