L’été règne. Il a plu. La nuit est fraîche et noire.
Et dans le noir je vais en songeant à la gloire.
Des voix sonnent comme en sommeil, comme en repos.
Sont-ce des perles, qui font des rêves dans l’eau ?
Hélas ! le rustre a dit que c’étaient des crapauds.
Mais dans le noir et vers la gloire où nous allons,
Ces voix qui doucement me pénètrent les moëlles,
Ma somnolence croit que ce sont des rayons
Qui, perdus en cette ombre, appellent leurs étoiles.
La nuit est bleue. On dirait que le ciel,
De son azur pâle, immatériel,
Aspire et fond les choses, qui s’effacent
Et sont comme une erreur à présent dans l’espace.
Comme s’il répondait au silence touchant,
Un âne tout à coup brait là-bas dans un champ.
Et l’heure dans la voix rugueuse et solitaire
Fait vibrer le grand frisson bleu qui prend la terre,
Et sans doute un esprit au loin a dû frémir
À cet appel, et Titania va venir.