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POËME.


“ Toi qui n’as pas compté le nombre des beaux jours
Tant pareilles fuyaient leurs minutes unies,
Enfant, que diras-tu songeant que ton amour
À l’âge défaillant de ces feuilles jaunies ?”

— “ Comme au frison discret de leur ombre où j’aimais
Je jetterai la joie de ma chanson de mai
Au vent qui fait danser en rond ces feuilles folles
Et laisserai pour toi, vieux sage, leurs symboles.”

ISI COLLIN.