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ANTÉE

M. Paul Drouot publie aux éditions de Psyché un volume de vers : La Chanson d’Éliacin, avec cette épigraphe :

 

Joad
Prêtres voilà le roi que je vous ai promis

Azarias
Quoi c’est Éliacin ?

Ismael
Quoi cet enfant aimable

Joad
Est des rois de Juda l’héritier véritable.
(Athalie, acte IV, scène III.

Nous appelons en riant Frameries le Weimar de la Belgi­que. Ce n’est pas seulement parce que notre ami Piérard, qui est le Picard de ce “ Centre d’Art, ” y habite, que nous parlons plus fréquemment que d’autres, de ce beau village du Pays Noir. Frameries se distingue entre toutes les communes belges par ses manifestations artistiques. Il suffit d’un homme de bonne volonté, aimant autant l’art que les hommes. Parmi les écrivains qui conférencièrent l’an dernier à l’Université populaire de Frameries : MM. François André, Christian Beck, René Berthelot, Isi Collin, Jules Destrée, Louis Dufrane, Georges Dwelshauwers, Charles Cheude, Georges Heupgen, Marcel Hébert, Léon Legavre, Edmond Picard, Georges Ramaekers, Henri Vandeputte, Émile Vandervelde. Des musiciens y firent entendre Beethoven, Wagner, Schumann, Liszt, Chopin, Mozart, Raway. On y joua Britannicus, le Polyphène de Samain. N’est ce pas remarquable ? Or on y peut voir aujourd’hui une Exposition des Beaux-Arts. La liste des exposants en dira l’intérêt : Charles Bernier, Émile Claus, Cros, Walter Crane, Dario de Regoyos, De Gouve de Nuncques, Auguste Donnay, Alfred Delaunois, Henry de Groux,