très mûres pour dégourdir, au bord de leur chaise-longue, les jouvenceaux en mal de puberté. Il y a là toute sorte de relents propres à émoustiller le public des premières. Ça pue à la fois le charnier, la salle d’opération, le lazaret et la maison de fous.
Monsieur Albert Carré n’a pas trouvé ces éléments dramatiques absolument idoines à ravir les familiers de Carmen ou de Louise.
Encore que Sylvio Lazzari eût orchestré un fier tapage sur La Lépreuse, qu’il eut prodigué les ressources d’un art, en même temps ingénieux et brutal, M. Carré se refuse à monter leur ouvrage, offrant, comme il est juste, de payer le dédit. Eux régimbent, font marcher les huissiers, donnent pour corollaire à leur partition quelques liasses bleu serpent, quelques liasses de papier timbré. Et l’on trouve des gens qui le soir, après dîner, en fumant un cigare humide à point et noir comme il convient, s’intéressent aux débats entre les auteurs qui veulent être joués par force et le directeur qui prétend rester maître chez soi. Mr Drumont n’a peut-être pas tout à fait tort lorsqu’il prétend que les français du vingtième siècle ont une mentalité qui les fait comparables aux citoyens de Byzance qui prenaient parti avec
