la rue en mémoire de la Convention et des géants de quatre-vingt-treize. Ils réclamaient la fermeture, aux chants alternés de la Matchiche et de l'Internationale.
“ En voyant son magasin sur le point d’être
“ envahi et saccagé — atteste en un verbe châtié
“ Passavaux de la Libre parole — M. Lepiètre
“ ressentit la plus vive émotion, émotion provoquant
“ une rupture d’anévrisme dont il est
“ mort. ”
C’est proprement le trépas de Roland qui, lui aussi, tombait à Ronceveaux de la rupture de ses veines. La manière seule diffère quelque peu. On a fait à monsieur Lepiètre de belles funérailles qui portent sur sa maison une réclame de bon aloi. C’est un merveilleux réconfort pour les héritiers et pour “ madame Veuve ” que ces glorifications posthumes. Il est bon d’être le parent de la statue et d’avoir un de cujus enlinceulé dans les catachrèses, les synecdoques, les hypotyposes, les métonymies et les épanalepses d’une oraison funèbre où, comme disait Chamfort, l’esprit de l’orateur “ montre le néant de l’homme ” dans toute sa misérabilité.
L’orateur de feu Lepiètre ce fut monsieur Moreau qui préside la Fédération des commerçants
