Page:Antée, revue mensuelle de littérature, 1906-06.djvu/589

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
573



FIGURINES.


I


Il lui disait : “ Que ta toilette
A de charmes pour qui sait voir
Venir à lui sous la voilette
Ton visage comme un beau soir !

Quoi de plus noble que la plume
Qui se prélasse à ton chapeau !
Quoi de plus vrai que le costume
Qui t’enserre de son fourreau !

Les pans de cette écharpe frêle
Qu’un souffle gonfle tout-à-coup
Semblent être les bras fidèles
D’une enfant pendue à ton cou.

Et parmi les chefs-d’œuvre augustes
Ô mon amour ! quel plus beau vase
Est digne d’enfermer ton buste
Que ce corsage qui s’évase !