penchés par-dessus les épaules de douces jeunes filles semblables à des poupées, et ne faisant rien de particulier, terribles petits Pierrots se posant comme des dames amoureuses et désignant quelque chose hors de la peinture, petits-maîtres impossi-
ses petites mains, sortant des manchettes ; qu’ils étaient souples, les doigts effilés et terminés par de tous petits ongles roses, qu’elles étaient inoubliables, les paumes parcourues de lignes et présentées comme celles de Lord Fanny dans “ Love at all Hazards ”, et comme leur dos était veiné de bleu et sans poils ! Dans la main gauche il portait un petit mouchoir en dentelle où était brodée une petite couronne.
“ Quant à ses amis et suivants, ils formaient la foule la plus superbe et la plus insolente que l’on puisse imaginer, mais le catalogue de leurs habillements exigerait un chapitre aussi long que le fameux chapitre X dans l’“ Histoire des Dessous.” de Pénillière. L’ensemble formait un chœur très distingué.
“ Sporion s’avança et expliqua par des gestes rapides et variés que lui et ses amis étaient fatigués des amusements, ennuyés par les pauvres distractions que leur offrait le monde civil, et qu’ils avaient envahi la vallée arcadienne dans l’espoir de faire l’expérience d’un nouveau frisson en détruisant la naïveté de quelque berger ou satyre et en infusant leur venin parmi les habitants de la forêt.
“ Le chœur approuva avec des mouvements languides mais expressifs.
