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SOUS LA COLLINE
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jour nuptial, se parfuma et peignit ses lèvres, et vêtit sa toilette de noce, et mit des roses dans ses cheveux et monta sur une petite colline non loin des murs de Lima ; comment elle s’y agenouilla quelques instants et proféra tendrement le nom de Notre-Dame, et comment Sainte Marie descendit et embrassa Rose sur le front et l’enleva soudain dans le ciel.

Il songea au début splendide du “ Britannicus ” de Racine.

À un étrange pamphlet qu’il avait découvert dans la bibliothèque d’Hélène, intitulé “ Un plaidoyer en faveur de la domestication de l’Unicorne.”

À la “ Bacchanale de Sporion ” (1).

Aux Madones de Morales avec leur haut front ovale couleur crème, et leur cheveux soyeux bien frisés.


(1) Comédie-ballet en un acte par Philippe Savarat et Titurel de Schentefieur. Le Marquis de Vandésir, qui assista à la première reprèsentation, nous en a laissé une courte impression dans ses Mémoires :

“ Le rideau s’ouvrit sur une scène d’une rare beauté, une lointaine vallée arcadienne, un délicieux fragment de Tempé, gracieux, avec des forêts fraîches et arrosées par une petite rivière, aussi frais et pastoral qu’une quinte juste. C’était le petit jour et le soleil qui s’était de nouveau