souper était servi sur la cinquième terrasse.
“ Ah !” s’écria Hélène, “ je meurs de faim !”
Fanfreluche l’enchanta et il se trouva naturellement assis à côté d’elle au souper.
La terrasse, ornée de mille objets vains et fantastiques et occupée par une centaine de tables et quatre cents sièges, offrit un aspect splendide. Au milieu était une immense fontaine de bronze avec trois vasques superposées. De la première surgissaient un dragon aux seins innombrables et quatre petits amours qui montaient des cygnes, chacun d’eux portant un arc et une flèche. Deux d’entre eux, faisant face au monstre, semblaient reculer de frayeur ; les deux autres, qui se trouvaient derrière, s’enhardissaient à darder sur lui leurs traits. Autour du bord de la seconde vasque s’élevaient de gracieuses colonnes d’or surmontées de colombes d’argent dont les ailes et les pennes étaient déployées. La troisième était soutenue par un groupe de satyres d’une sveltesse grotesque, et au centre s’érigeait une mince lance ornée de masques et de roses et terminée par des têtes d’enfants.