d’argent, d’ivoire et d’or ; des boucles en pierres précieuses dessinant des devises très étranges et ésotériques ; des rubans noués et entrelacés de la façon la plus savante ; des boutons d’une telle beauté que les boutonnières ne devaient avoir aucun plaisir avant de les embrasser ; des semelles en des cuirs délicats parfumés de maréchale, et des doublures en étoffes douces parfumées d’essence de giroflées. Mais Hélène, ne trouvant aucune paire à son goût, demanda une paire qui était à l’écart, en maroquin rouge vif, brillante de perles. Celle-ci tranchait admirablement sur ses bas de soie blanche.
Dans l’entretemps, La Popelinière s’avança avec la robe.
“ Je n’en porterai point ce soir ” dit Hélène. Puis elle mit ses gants.
Lorsque la toilette fut terminée, toutes ses colombes se groupèrent autour de ses pieds, aimant à frôler ses chevilles de leurs plumes, et les nains battirent des mains et mirent les doigts dans la bouche et sifflèrent. Jamais Hélène n’avait été si radieuse et si ravissante. Spiridion assis dans le coin, regarda par-dessus son jeu d’osselets et trembla.
À ce moment Pranzmungel annonça que le
