Bouhélier doit le plus grand nombre de ses inspirations et de ses formes lyriques. Il écrit ses vers harmonieux avec une facilité épouvantable, et une abondance qu’il est superflu de qualifier. Sa fougue est désordonnée. Mais au moins voilà un poète inspiré : voilà un poète qui chante volontiers. Nul n’est plus preste pour improviser ses chants... Souvent de la grâce et souvent de l’ampleur. Et décidément ce poète est bien éloquent. Dire qu’il est inégal, ce n’est rien dire. Il ne saurait composer une œuvre patiemment. Apprendra-t-il jamais la vertu d’un labeur un peu pénible ? Mais en vérité l’enthousiasme avec lequel il contemple les manifestations de la vie universelle et se contemple lui-même dans ses manifestations est d’une sincérité candide qui ne manque pas d’être parfois très séduisante. Est-ce proprement là le naturisme ?
Dramaturge, il semble que Saint Georges de Bouhélier ait voulu systématiquement appliquer la sociologie et l’esthétique du naturisme. Maurice Le Blond est bien certain que Saint Georges de Bouhélier a complètement réussi. Maurice Le Blond aime beaucoup ses amis. Très simplement il déclare : “ Il faudrait écrire un volume pour dire toutes les beautés que renferme le théâtre de M. de Bouhélier. ” Il n’est pas besoin d’un volume
