foules littéraires a pris soin de se recueillir. Il travaille silencieusement depuis quelques mois. Et peut-être que si on voulait rechercher la cause exacte de la faiblesse de ses œuvres dont l’ensemble est digne d’estime, on dirait que ses œuvres étaient faibles dans la mesure où. elles étaient improvisées. La patience est une grande vertu littéraire. Elle n’est généralement pas celle des jeunes dieux des lettres, justement parce qu’ils se croient éternels, mais voilà que Saint Georges de Bouhélier s’humanise….
Saint Georges de Bouhélier à la fleur de l’âge entra dans l’activité littéraire avec une grande exaltation. Il voulut cultiver les lettres pour les lettres elles mêmes et pour la beauté de cette culture. Il les cultiva fougueusement. Sa fougue fut parfois pernicieuse aux résultats, à son œuvre, et la culture moins féconde.
Considérez cependant ce spectacle. Dans notre temps singulier, un jeune homme se voue passionnément aux lettres. Il n’imagine pas de vie plus belle que la vie littéraire. Il n’en imagine pas de plus utile à la société, car cette préoccupation de la société est en lui, et en vérité on comprend aisément qu’il ne néglige pas entièrement la société puisqu’il se flatte de régner sur elle. Il ne s’évade
