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ΑΝΤÉΕ

et svelte, aux mouvements aisés, coquette et pleine de goût, amoureuse, fiévreuse et un peu romance. Le sujet des romans de M. Montfort est toujours l’amour, rien que l’amour. Leur morale est que l’amour est une chose exquise et douloureuse. Le héros désire, possède et l’aventure finit dans les larmes. Que d’aimables portraits de femmes dési­rables dans ces aimables livres ! M. Montfort est plus heureux que nous (ses livres nous permettent de le substituer à ses héros) qui partage sa vie entre ces deux occupations : faire l’amour et le peindre. Pinceau brillant mais discret ! On admire ce tact, cette mesure dans la ferveur. Ceci encore est bien dix huitième siècle. J’espère, lecteur, que vous en avez l’eau à la bouche.

Henri Vandeputte.