qu’un livre lancé sous un intitulé si large ne soit que la réunion d’essais, diversement construits, et écrits un peu selon les hasards de la production en revue. Mais je suis plus fâché encore de voir que, par suite d’une trop grande importance accordée aux idées qui font la base des œuvres littéraires, M. Fons ait cité de suite un peu tous les auteurs du XIXe siècle : ces chapelets lugubres prouvent plus de mémoire que de culture, et un goût facilement satisfait.
Cependant ces tâches sont peu de chose, car M. Fons a un esprit solide, et il exprime clairement les thèses ce jourd’hui en cours parmi les jeunes hommes, et demain acceptées par M. Tout le Monde : amour de la vie, de la pensée claire, oubli de la folie chrétienne, suprématie de la raison. Le curieux est que M. Fons nous dit tout cela d’un point de vue méridional : nous disons nietzschéisme, amoralisme, et il dit classicisme. Ne le blaguons pas, mais serrons lui la main, c’est un allié.
LA BELGIQUE ET LE PANGERMANISME par Oscar Grojean. (Bruxelles, Éditions de la Belgique artistique et littéraire.)