rythmée et musicale, dont le secret est celui des
symbolistes.
On objectera, sans doute, la récente évolution
de notre cher ami Van Lerberghe, s’additionnant
au néo-classicisme de MM. Moréas et de Regnier.
Mais, réplique M. de Souza, si ces poètes “ usent
“ pour le moment d’une forme plus statique que
“ dynamique, s’ils donnent le pas au caractère sur
“ l'action ce qui est certes admissible, ils n’en
“ restent pas moins poétiquement des nôtres, en
“ sachant découvrir dans le symbolisme même un
“ filon classique que le classicisme ne connut pas ” .
Et, de fait, le jour où est, enfin, réintégrée la portion
viable et éternellement fructifiante d’une
activité révolutionnaire, il y a place, en art,
pour un classicisme nouveau.
Et puis, où a-t-on vu, dans le recul un peu net
du passé littéraire, qu’un Hugo ou un Lamartine
aient été serrés, et comme gelés, dans une gangue
qu’ils auraient brisée un beau matin — ô Pâques
romantiques — pour se laisser enclore après en
une autre gangue, qui devait les enserrer davantage
et comprimer leurs élans ? Toute la psychologie
et toute la physiologie se révoltent contre des
conceptions aussi simplistes. Il est vrai que ces
conceptions, surtout pour leur commodité didac-