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JOURNAL DES LIVRES
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ouvriers que l’on avait pris la peine d’éduquer. Aux premières heures du symbolisme quelques travailleurs organisèrent avec Louise Michel et Deherme au faubourg St Antoine, des séances de poésie. Ils s’intitulaient (un peu blagueurs peut-être) “Groupe des décadents ouvriers.” Ils lisaient pourtant Verlaine, Mallarmé, Moréas, Kahn, alors inconnus.

Louis Piérard.
DIVERS.

En relisant les listes d’accusés de réception d’Antée première année, je m’aperçois combien furent paresseux M. Isi Collin, exagérément discret M. Jean Dominique, mufle toute notre rédaction. Des poètes écrivent, certains qu’ils n’auront pas de public, hormis ceux à qui ils enverront leurs livres, et ils nous les envoient et nous n’en parlons pas, tout comme si nous ne les avions pas lus ! Réparons dans la mesure du possible. Recitons, ou ornons des qualificatifs mérités, ou excitons par la promesse d’une bibliographie prochaine, les ouvrages victimes.

Le premier et le deuxième de nos fascicules n’ont pas d’accusés de réception. Ce que c’est que