souci d’une vérité humaine qui est l’âme des grandes œuvres. C’est avec chacun de ses personnages qu’il faut vivre et sympathiser...
Voyons, placez-vous le Néron de Racine, dominateur, tyrannique autant que malheureux d’amour, parmi les âmes perverses ? Oubliez-vous que la pitié fraternelle d’un Dostoïevsky va surtout à des êtres violents, criminels souvent, mais que possède le démon du désir, que dévorent les passions ? De même celle d’un Charles-Louis Philippe : Voilà de la pitié, de l’amour fraternel (et sur lesquels on ne disserte pas...)
À la fin de la Vaillance de vivre (qui a comme épilogue une plaidoirie de cour d’assises), une jeune fiancée est violée. La mère accourt et frappe d’un coup de couteau le jeune Letellier. On l’acquitte.
Oui, mais après ? Le fiancé de Mlle Algrave, qui est, lui aussi, un incorruptible, un magnanime, ne va-t-il pas souffrir terriblement au souvenir de ce viol ? Voilà qui serait humain...
C’est que M. Marius Renard s’est fait en Belgique le protagoniste de cet art social, simpliste et dangereux, qui nous a déjà valu tant d’œuvres déplorables.
Aujourd’hui, il fait précéder son roman de