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ANTÉE

soit encore possible et vraie, la Religion de l’âme.”

Les poèmes qui suivent sont imprégnés de ce préraphaélitisme qui fit fortune il y a quelques années : lys, chevaliers dans la forêt, dames au songe, étangs-miroirs à la Burne-Jones, rien n’y manque.

Nous préférons de beaucoup aux vers souvent hésitants, pleins d’à-peu-près boiteux, de M. Schneeberger, la prose richement imagée de ses deux derniers poèmes ou de la seconde partie de sa Dame aux Songes. Cette seconde partie est par certains côtés comme une autre légende de Saint-Julien.

LES APPELS, poésies, par Claudine Funck-Brentano, Paris, Sansot et Cie.

Je ne sais si Madame Funck-Brentano (ou Mme de Pavloff de Tannenberg, si vous préférez) est une vieille douairière. Mais ce que je sais c’est que le livre de vers qu’elle vient de publier est assez enfantin.

Ce livre à une préface. On y lit : “ La poésie est, de par sa nature, lyrique, c’est-à-dire musicale ; et qu’est la musique, sinon la beauté dans les sons et dans le rythme qui les groupe et les rend intelligibles à notre oreille ? ”