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À L’INSTAR DE PARIS
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À Lemonnier, fort mal en cour.
À Verhaeren, absent les trois quarts du temps.
À Maeterlinck, qui refuserait.
À Demolder, à Elskamp, idem.
À Mockel, souvent absent et qui sans doute ne dirait oui que si l’assemblée fut honorable.
À Van Lerberghe, dont l’abstention est probable.
Resteraient Giraud, Gilkin, Séverin, Krains,
Delattre et des jeunes gens trop jeunes pour en
être.
Ô maigre académie !

D’ailleurs, qu’ils fussent dix ou quarante, croyez-moi, soyez-en certains, ce n’est pas à ceux-là qu’on penserait. Avoir fait des œuvres, des œuvres qui comptent, admirées et ne devant pas tout à tout le monde et écrites en français, n’est pas un titre. Tout gouvernement, quelqu’il soit, pensera d’abord à ses hommes. Le clérical règne, et nous verrons tous les Gilbert, les Vandenbosch, les Ned, les Ansel, les Carton de Wiart, les chevalier Descamps auteur d’Africa, les abbés Hoornaert et Moeller, les Virrès, les docteur Émile Valentin, montrer patte blanche. Ô vision idéale ! M. Picard qui a l’oreille du ministère, en sera aussi. Et M. Fierens-Gevaert qui a un beau-père. On com­plétera l’assemblée par des journalistes, dits publi-