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ANTÉE


Gloire, fortune et amour, toi-même, Ô soleil,
À notre rêve quel autre rêve est pareil
Quand nos poings furieux s’accrochent à toi, Sommeil ?
 
Mais ta sombre geôle est là, ô morne Vie !
Le carcan est prêt, recommençons l’agonie
Des désespoirs crispés aux minuits d’insomnie !

Reprenons notre chaîne et traînons le boulet !
Pour que ta main, ô Sommeil, aux minuits mauvais
Couronne notre front lassé du noir cyprès !

Hector Fleischmann.