serait désordre dans la route des sphères et que leur course au néant ne montrerait jamais que leur disparition ; quand dans la pluie des soleils et des météores, rideau mouvant du non-être, on n’entendrait clamer que la voix des abîmes ; quand chaque atome serait un univers indépendant des autres ; quand une flamme immense balayant devant elle le troupeau des délires ne laisserait sur terre qu’un homme sûr de soi ; — moi-même je serai l’ordre, la volonté, la fin.
Il ne m ’appartient pas de vaincre le chaos. Mais si quelque part une harmonie persiste, qu’un cristal par moi vibre à son accord. Que je sois le retentissement du nombre et le lieu de l’unité. Et si tout cela me manque, je possède l’essentiel : la vérité est parce que je suis.
C’est donc sur un acte de foi que tu te confies à la recherche du vrai.
Sur la foi, substance du héros. Lamentation de la froide ténèbre, je te dissiperai. Puissé-je, antique terreur, souffleter ta face blême ; malédiction, je te maudirai ; asservissement, je t’asservirai ; tabou,
