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ANTÉE

car il éprouve le besoin de changer de quartier tous les six mois.”

L’AVENIR DU BORINAGE, intéressant quotidien montois, commente, sous la signature de son rédacteur en chef, M. Louis Piérard, les récentes déclarations qui empruntent à la sympathique personnalité de notre éminent confrère M. Léon Dommartin (Jean d’Ardenne), un intérêt si particulier pour tous les adversaires de la prétendue âme belge. Le courageux manifeste (le mot n’est pas trop fort) de M. Jean d’Ardenne a paru dans la Chronique, cette citadelle du libéralisme conser­vateur, qu’il dirige avec le talent que l’on sait.

“ Que l’accident survienne, ” dit le nouvel apôtre du fédéralisme, “ qu’il en résulte une scission entre les deux régions de langues, de mœurs, de caractères différents qui constituent le pays actuel — l’âme flamande et l’âme wallonne continueront de vibrer chacune de son côté ; quant à l’âme belge, on ne s’apercevra pas de sa dispari­tion, — et pour cause, attendu qu’elle n’aura existé que dans l’imagination de patriotes beaucoup trop pressés. L’âme wallonne est une âme française ; les Wallons, dans leurs congrès, n’ont pas hésité