Sottegem et Alost des affiches du plus haut grotesque. Nous vîmes alors Papette, l’ineffable Papette d’Erquelinnes dont les circulaires électorales parlaient des abîmes de la métaphysique, des circonvolutions célestes et de son ami le tzar de Russie. Il dut dans les meetings abandonner ce ton élevé pour dire à des paysans qui, aux premiers rangs de la foule goguenarde, l’interrompaient sans cesse, d’aller “ laver leur gueule. ”
Il convient de citer les quelques innovations que M. Leurs de Turnhout apporta dans la propagande. Sur un char de dentiste, un orchestre bruyant exécutait les airs les plus folâtres. Un jour qu’un vicaire dirigeait un groupe de jeunes hurleurs faisant des pieds de nez au candidat-barnum , celui-ci tira de sa poche un kodak et fixa la scène. La photographie, assure-t-on, fut éditée à dix mille exemplaires.... Comme la réclame ne perd jamais ses droits, voici ce qui pouvait se voir le 27 mai à la montre d’un tailleur, rue Joseph Stevens :
- Ici : costume de 3 ans. Ailleurs : costume de 3 semaines.
À gauche, M. Émile Vandervelde, l’œil souriant, faisait valoir le fini d’un complet impérissable. À
