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proſe, dont nous n’avons qu’une partie. Il a traduit le Phedon de Platon, & l’Arithmétique de Nicomachus. Il a écrit de la République, des Nombres & de la Muſique. On cite auſſi ſes Queſtions de table, ſes Lettres à Cerellia, qui étoient un peu libres ; ſes Proverbes, ſon Hermagoras & ſes Ludicra. Tous ces ouvrages ne ſont point venus juſqu’à nous ; il ne nous reſte de lui que ſes Métamorphoſes ou ſon Âne d’Or, son Apologie, ſes Traités de la Philoſophie morale, du Syllogiſme, du Démon de Socrate, du Monde, & ſes Florides, qui ſont des fragmens de ſes déclamations.

Il eſt aiſé de juger par les différens ſujets qu’Apulée a traités, qu’il avoit un grand génie, & propre à toutes ſortes de ſciences. Son éloquence, jointe à ſa profonde érudition, le faiſoit admirer de tous ceux qui l’entendoient, & il fut en ſi grande eſtime, même de ſon vivant, qu’on lui éleva des ſtatues à Carthage, & dans pluſieurs autres villes.