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gagea de venir loger avec lui chez ſa mère, où il eſpéroit qu’étant mieux ſoigné que par-tout ailleurs, ſa ſanté ſe rétabliroit plus aiſément.

Cette femme nommée Pudentilla, étoit une veuve fort riche, & n’avoit que deux enfans. Pontianus l’aîné ſachant bien qu’elle avoit envie de ſe remarier, ſollicita Apulée de ſonger à l’épouſer. Il aimoit mieux qu’il devînt son beau-pere, que quelqu’autre qui n’auroit pas été ſi honnête homme que lui. Quoi que diſe ſur cela notre philoſophe dans ſon apologie, il y a apparence que voyant le mauvais état de ſes affaires, il accorda aſſez volontiers à ſon ami cette marque d’amitié qu’il exigeoit de lui.

Pudentilla, de ſon côté, ne fut pas long-tems ſans être touchée du mérite de son hôte. Elle trouvoit en lui un jeune homme parfaitement bien fait de ſa perſonne, un philoſophe dont les mœurs &