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lutins, des revenans & du peuple élémentaire.

L’Âne d’or d’Apulée par où nous commençons, eſt ſans contredit le roman de magie le plus ancien que l’on connoiſſe ; il prouve que dans tous les tems les hommes ont été avides du merveilleux, & que la meilleure maniere de leur préſenter des traités de morale & des leçons de vérité, a toujours été de les revêtir des ornemens de la fiction.

La fable d’Apulée eſt l’une des plus ingénieuſes qui exiſtent. Sous les dehors de l’invraiſemblance & même de la folie ; on y trouve une critique fine, & les préceptes de la morale la plus ſaine. Il paroît que du tems d’Apulée les vices les plus horribles & les plus