qu’on doit en faire. Il démontre parfaitement bien l’extravagance de ces anachorètes qui confondent la ſolitude utile, avec une privation de la ſociété civile, & du commerce des hommes ; & il fait voir, par les preuves les plus fortes & les plus ſenſibles, que la ſolitude qui convient à l’homme, n’eſt autre choſe que la ſituation calme d’une ame, qui ſe rendant indépendante de l’empire des paſſions & des préjugés, ſe retire en elle-même & ſe poſsède tranquillement au milieu de l’embarras des affaires. Le leeteur capable de réfléchir, trouvera parfaitement bon & très-juſte tout ce que l’auteur dit là-deſſus ; j’oſe en être garant.
On aura remarqué ſans doute dans les deux premières parties, que Robinſon Cruſoé, ſi malheureux dans tout le cours de ſa vie, ſujet à tant de déſaſtres, a pourtant ce bonheur conſolant de rencontrer
