plaisir ; car, à mon égard, j’aime si fort la danse, & j’y suis si accoutumée, que je ne puis me passer. Cependant, dit-elle en changeant de discours, je sens que j’ai appétit ; vous mangerez bien aussi un morceau. Allons, dit-elle aux satyres d’un ton de maîtresse, apportez nous ici des rafraîchissemens.
Les satyres disparurent aussi-tôt, & revienrent un moment après, avec des plats chargés des viandes les plus délicates, les pâtisseries les plus exquises, & les plus beaux fruits : ils apportèrent aussi des flacons remplis de vins différens & de diverses liqueurs ; & après qu’ils eurent étendu un tapis sur l’herbe, la nymphe se mit entre Prenany & le jeune page : le joueur de flûte & les satyres se placèrent vis-à-vis d’eux.
CHAPITRE XIV.
Pendant le repas, la jeune nymphe donna l’essor à tous ses charmes, & fit briller son esprit en plusieurs langues différentes ; elle parla Azinien au jeune prince, qui commençoit à