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quer son aîle gauche, qui plia d’abord ; mais d’autres troupes s’approchant, rétablirent le combat, & firent revenir les autres à la charge. Dans ce temps, celles du prince de Sarendip eurent du dessous, tant par la multitude des ennemis, que parce que leurs chevaux étoient mieux couverts pour la défense. Cependant, malgré tout cela, les troupes du prince de Sarendip soutinrent vivement le choc, & firent si bien, qu’ils les chassèrent du champ de bataille. Alors le prince de Méros, qui avoit des chariots armés de faux, les fit lâcher, pour mettre en désordre la cavalerie du prince de Sarendip : mais ce fut inutilement ; car ce prince ayant mis à la tête de cette cavalerie des dardeurs pour la couvrir, les perçoient à coups de traits ; & saisissant les rênes des chevaux, tiroient à bas ceux qui y étoient montés. Une partie se sauva entre les bataillons, qui s’ouvrirent pour leur faire place. Comme le prince vit que Méros ébranloit toute sa bataille, il commanda de charger la cavalerie de ce prince, qui venoit investir son aîle droite ; & considérant qu’il avoit fait jour aux premières troupes qui couvroient l’ordre de sa bataille, il tourna tout court par cette ouverture, & forma un corps en pointe, tant de sa cavalerie que de son infanterie ; il courut avec de grands cris à