Page:Anonyme ou Collectif - Voyages imaginaires, songes, visions et romans cabalistiques, tome 25.djvu/336

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sur ce point. Sa malignité est telle, qu’après avoir été battu mille fois, s’il y a quelque chose à rompre dans un lieu, elle ne lui échappe point.

L’empereur ne prit pas moins de plaisir à ces histoires, qu’à celles que le nouvelliste lui avoit dites. Cette joie qu’il fit paroître en présence de plusieurs grands seigneurs, leur en causa beaucoup & les flatta de le voir bien-tôt dans une santé parfaite. Ce prince ordonna que chacun se rendît le lendemain au troisième palais, qui étoit peint de diverses couleurs. Toute la cour ne manqua pas de s’y trouver, avec des habits semblables aux ornemens de ce palais. L’empereur y arriva sur les onze heures ; il vit d’abord la princesse, qui l’attendoit avec impatience, & avec laquelle il eut une conversation des plus enjouées ; ensuite il se mit à table, & après avoir dîné, il fit venir le troisième nouvelliste, auquel il commanda de lui raconter quelque histoire. Cet homme obéit aussi-tôt, & commença de cette manière.