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Consolez-vous, me dit la fée, le destin sauvera peut-être les jours de cette esclave infortunée, & vous rejoindra dans un temps plus heureux. Elle me donna aussi tôt une liqueur qu’elle m’assura devoir calmer tous mes chagrins. Dès que j’en eus pris quelques gouttes, je m’assoupis, & à mon réveil, je me trouvai dans un palais magnifique, où les richesses les plus brillantes éclatoient de toutes parts. C’est ici ma demeure, dit la fée, tu n’as plus rien à craindre de ton ancien maître, un long intervalle te sépare de lui.


CHAPITRE VIII.


Suite de l’histoire de l’esclave noir.


J’AVOls demeuré quelque temps dans ce palais, continua l’esclave, sans que les plaisirs qui régnoient dans ce beau séjour, pussent me consoler de la perte que j’avois faite, quand un matin, à mon réveil, la fée m’ordonna de la suivre. Elle me conduisit par un souterrain assez long, au bout duquel je revis la lumière. Nous trouvâmes, dans le lieu où nous sommes présentement, un vieillard ayant les cheveux roux & crépus, qui vint avec un grand respect au--