Page:Anonyme ou Collectif - Voyages imaginaires, songes, visions et romans cabalistiques, tome 20.djvu/118

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’arbre, qu’il n’y avoit rien à riſquer de ce côté-là. Je rapportai cette bonne nouvelle au vaiſſeau ; l’on conclut qu’il en falloit deſcendre, & gagner la terre s’il étoit poſſible. Nous commencions à filer les cables que nous attachions au bout les uns des autres, pour leur donner la longueur néceſſaire lorſqu’un vent impétueux, ſuivi d’un orage affreux, agita avec tant de force l’arbre ſur lequel nous étions, que nous croyions à chaque inſtant voir précipiter le vaiſſeau. Trois des nôtres qui voulurent amener les voiles dans leſquelles le vent s’engouffroit, furent précipités, & périrent ſans doute malheureuſement. Cet exemple rendit ſages tous les autres ; & l’orage augmentant avec plus de violence, nous rentrâmes tous avec frayeur, & nous fûmes nous cacher dans les endroits les plus reculés du vaiſſeau.

Fin de la première Partie.