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de Milord Céton.

cice de la vertu, celui des talens, peuvent seuls nous distraire de nos maux, & nous consoler dans nos peines ; la nature a également partagé aux deux sexes les besoins & les passions ; la raison pourroit réprimer les desirs, mais le premier mouvement qui est celui de la nature, porte toujours les hommes à s’y livrer.

On cherche à s’élever dans les cieux pour y découvrir des points fixes ; on veut savoir si ce sont les loix de l’attraction ou celles de l’impulsion qui maintiennent l’ordre qui nous frappe dans la marche régulière des corps célestes ; on se perd dans des conjectures philosophiques ; on s’éloigne de la raison, & ce qu’on appelle un plan d’étude, ne devient qu’une combinaison de folie raisonnée qui ne leur laisse pas la faculté de réfléchir un seul instant sur eux-mêmes.

Je ne rapporterai point la suite de l’entretien que ces savans eurent ensemble ; il roula sur les avantages & les agrémens de l’union & de l’amitié, sur la bonté & l’humanité, sur l’ordre, sur les admirables opérations de la nature, sur les conditions & les bornes de la vertu, sur les avantages qu’elle procure, sur les règles inviolables de la raison, sur la véritable philosophie & sur l’histoire & la poésie.

Monime se trouvant un peu fatiguée, refusa d’entrer dans une autre salle où l’on enseigne la