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de Milord Céton.

qu’il traite, & des princes dont il décrit les actions.

Cette conversation fut interrompue par Kepler, un des astronomes qui étoient venus au-devant de nous dans la plaine. Ce savant, me reconnoissant pour un de ses compatriotes, me dit qu’il étoit charmé de nous rencontrer, afin de nous procurer de nouvelles leçons : il nous conduisit dans une très-grande salle remplie de divers instrumens utiles à leur art.

Au milieu de cette salle étoit une table sur laquelle on voyoit arrangés des sphères, des globes, des compas, des quarts de cercle, des règles d’astrolabes, le compas de proportion de Justebrigne, la sphère armillaire d’Archimède, la boussole, dont le véritable inventeur est Flaviogicia, Napolitain, le télescope de Newton, le microscope, le baromètre & le thermomètre de Farinmith, l’aréomètre de Volq, la machine pneumatique de Bayle, le gnomon, le graphomètre, la machine électrique, & mille autres instrumens aussi utiles que curieux, avec plusieurs cartes pleines d’observations astronomiques. Vis-à-vis étoit un vénérable vieillard, attentif à examiner le cours des astres, qui, à l’aide d’une longue lunette que Galilée avoit composée avec beaucoup de soin & d’application, lui faisoit découvrir si lès planètes tournent sur leur centre, si les routes