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de Milord Céton

riez-vous encore que l’air est habité par des êtres immatériels, dont les corps sont trop subtils & trop déliés pour être les objets de vos sens ? Apprenez donc que, quoique les comètes ne vous paroissent pas des lieux fort commodes pour servir d’habitation aux êtres intelligens qui ont des corps ou des véhicules corporels, parce que la chaleur y peut être trop sensible lorsqu’elles approchent du soleil, où le froid trop excessif lorsqu’elles s’en éloignent, cependant soyez certain que ces comètes n’ont point été faites pour produire seulement de grands changemens, exciter des embrasemens ou des déluges ; vous devez donc croire que les comètes, ainsi que les planètes, renferment de vastes campagnes, des lacs & des rivières, une multitude infinie d’hommes & d’animaux de toute espèce ; je puis encore vous assurer que tous les mondes sont, à peu de choses près, semblables à celui que vous avez quitté, c’est-à-dire, qu’ils renferment dans leurs tourbillons un soleil, plus ou moins de planètes qu’il n’y en a dans celui de la terre, dont la grosseur est proportionnée à celle de chaque monde.