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de milord Céton

des plus grandes entreprises, lorsqu’on ne se rebute point du travail & des soins nécessaires pour la réussite ; & l’on ne s’en rebute jamais, quand ils peuvent conduire l’immortalité. Vous apprendrez dans nos écoles les détails de l’astronomie. On vous dira que tout astronome doit savoir distinguer les constellations, & le mouvement que chaque étoile emploie pour faire ces révolutions, de même que celui des comètes. Un esprit aussi pénétrant que le vôtre peut à présent écouter sans ennui les instructions que je vais donner.

Pendant cette conversation, j’avois quitté mon télescope. En avois-je besoin pour admirer le feu qui brilloit dans les yeux de Monime ? J’avoue que j’aurois bien voulu borner à ces deux astres toutes mes observations ; mais je fus obligé de reprendre le télescope pour suivre mon savant dans ses nouvelles recherches.

Remarquez, me dit-il, l’éclat de cette étoile, qui approche du brillant de celle de Vénus : l’endroit où vous la voyez est reconnu parmi nous pour la chaise de Cassiopée. Celle qui paroît un peu plus loin, qui a l’éclat d’une étoile de la troisième grandeur, paroît & disparoît périodiquement : elle fait, à peu de choses près, ses révolutions en six ans. Cette étoile ne s’éteint jamais entièrement, elle est au col de la baleine. En voici une autre que nous avons perdue pendant quelque tems, & qui